jeudi 31 janvier 2008

Université populaire du goût, avec des cours gratuits à Argentan.


Le philosophe Michel Onfray, plusieurs grands chefs et le critique gastronomique Marc de Champérard ont lancé depuis le 19 octobre 2006 à Argentan, dans l'Orne, une Université populaire du goût pour que la grande cuisine ne soit plus réservée aux plus riches, les plus pauvres se contentant de nourritures médiocres. Ses cours seront gratuits et ouverts à tous.

"La fracture sociale est aussi gastronomique. La cuisine n'est pas une question de moyens, mais relève de la culture", a expliqué à l'AFP Michel Onfray. "Avec l'Université populaire du goût, nous voulons proposer aux gens de toutes conditions d'apprendre à retrouver le goût des choses".
"Il y a une vie après les nouilles", a lancé l'écrivain et philosophe hédoniste, à l'origine de l'Université populaire de Caen.
"Avec la participation bénévole de grands chefs comme Jean-François Piège (Les Ambassadeurs, Hôtel de Crillon, Paris), nous allons apprendre par la cuisine de légumes simples que le corps est un partenaire à réjouir, le fin mot de toute philosophie hédoniste", a poursuivi M. Onfray.
"Alors que l'obésité se développe, il faut transformer le repas en jubilation existentielle et ne plus en faire une corvée nutritionnelle", a-t-il conseillé.
"Trop longtemps, la gastronomie a été réservée aux plus fortunés et elle l'est trop encore. Trop longtemps, on a identifié la grande cuisine aux produits de luxe générateurs de coûts exorbitants. Trop souvent, les grands cuisiniers ont ignoré la majorité silencieuse des gourmets aux revenus modestes pour ne s'adresser qu'à une élite de classe au goût formaté", expliquent Michel Onfray et Marc de Champérard, ex-mao reconverti dans la critique gastronomique, dans un communiqué commun.
Parallèlement à cette Université est créé "un conservatoire des fruits et légumes oubliés au jardin dans la ville d'Argentan". Ce jardin, déjà existant, est le lieu d'une association qui "travaille à la réinsertion des accidentés du système libéral".
Il s'agira, explique Michel Onfray, de "planter, semer, cultiver et récolter des produits frais de qualité, à même de restituer la saveur réelle, la texture réelle, la couleur réelle des légumes" que beaucoup de personnes ne savent pas cuisiner ni apprécier "pour ne les avoir jamais goûtés apprêtés".
Plusieurs grands chefs, comme Anne-Sophie Pic (Maison Pic, Valence), ou Eric Fréchon (Hôtel Bristol, Paris), "réunis par et autour de" Jean-François Piège et Didier Elena (Château Les Crayères, Reims), viendront, de manière bénévole, apprendre à tous à cuisiner des légumes classiques ou oubliés (cardon, topinambour, chou, navet, carotte, petits pois, tomate).
L'université se tiendra dans La maison du citoyen, mise à disposition par la municipalité d'Argentan.
Des Universités populaires du goût devraient être créées ultérieurement dans d'autres villes y compris Paris.
Les prochains cours sont les suivants :
Mardi 12 février 2008 avec le chef Ivan VAUTHIER, Le Pressoir à Caen. Produits mis en valeur : camembert, pomme et cidre.
Mardi 11 mars 2008 avec le chef Lionel LEVY, Une table au Sud à Marseille. Produits mis en valeur : poulet, ails.
Mardi 22 avril 2008 avec le chef Alexandre GAUTHIER, La Grenouillère, Montreuil. Produits mis en valeur : Tripes, andouilles, oignons.
Mardi 20 mai 2008 avec le chef Olivier NASTI, Le Chambard, Kaysersberg. Produits mis en valeur : Crème, beurre, œufs, fraises et herbes fraîches.
Mardi 10 juin 2008 avec le chef Didier ELENA, Les Crayères, Reims. Produits mis en valeur : Pomme de terre, porc fermier de Bayeux.

Les recettes des cours précédents sont disponibles sur le site, et même vendus en version DVD.
http://www.up-argentan.com/

mercredi 30 janvier 2008

Mariages bios, équitables et solidaires.


Qui dit que les mariés sont seuls au monde et ne pensent qu’à leur bonheur ? Aujourd’hui, être heureux ne veut plus dire savourer égoïstement son bonheur. Pour la plus belle journée de leur vie, les jeunes mariés veulent désormais des fêtes 100% généreuses, solidaires et écolos. La nouvelle tendance est de faire appel à des traiteurs pas comme les autres.

Mariés solidaires. Cette association pionnière est devenue le réseau de traiteurs réputé, qui permet à des personnes au chômage de retrouver un emploi. Aujourd’hui, devant le succès, elle étoffe ses prestations concernant les mariages. A partir de 60€ par personne (cocktail, dîner, personnel de service, matériel et boissons soft)
www.tabledecana.com

Union durable. Ce jeune traiteur n’utilise que des matières premières issues du commerce équitable et de l’agriculture biologiques. Et cerise sur le gâteau, il reverse 2% de son chiffres d’affaires à trois associations qu’il soutient : les enfants de Mahajunga à Madagascar, Max Havelaar et Défi pour la terre. A partir de 110€ par personne (cocktail et dîner)
www.ethique-et-toques.com

Le respect de l’éthique. Des prestations et un objectif social, celui de lutter contre les exclusions en employant des salariés en insertion. Pari réussi pour cette entreprise qui respecte le cycle des saisons dans le choix de ses matières premières et déniche les meilleurs produits labélisés cinq continents. A partir de 75€ par personne (cocktail, dîner)
www.traiteur-ethique.com


Le jour le plus bio. Chez grain de vie, on milite pour une alimentation saine qui passe par la sauvegarde de la planète. Sa dernière commande ? Un buffet entièrement végétarien. A partir de 60€ par personnes (cocktail et dîner) www.grainedevie.fr

Salon du CCC 19 mars 2008 à Paris.


Si vous rechercher des produits de qualité (agro-alimentaire, matériel, produits d’hygiène et de service), avec des fournisseurs professionnelles avec lesquels vous avez le temps d’échanger, dans un cadre convivial, le salon de la collectivité du CCC (Comité de Coordination des Collectivités) est fait pour vous. Plus de 3000 visiteurs lors de la dernière édition et plus de 182 exposants annoncés.

Grand classique de cette journée professionnelle, la table ronde. Cette année, le thème retenu est « Quelles formations pour les métiers de la restauration ?», de 9h30 à 12 heures.

L’accès au salon est entièrement gratuit, il suffit de joindre le CCC pour recevoir une invitation. Pour plus d’informations,
www.ccc-france.fr/Le-CCC-dans-votre-region/Paris-Ile-de-France/SALON-DU-CCC-2008-119.htm

dimanche 27 janvier 2008

En Grande Bretagne, des cours de cuisine à l’école comme recettes anti-gros dès 2011 !


Pour la Grande Bretagne, pays européen où l’on compte le plus haut taux d’obésité (13,4% des moins de 11 ans) tout est bon à prendre même à rendre obligatoires les cours de cuisine pour tous les jeunes de 11 à 14 ans. Dès 2011 et à raison d’une heure par semaine, les collégiens devront littéralement mettre la main à la pâte, pour étudier les ingrédients et les recettes de base. Et surtout apprendre quelques principes diététiques.


Et pourtant, on pourrait penser qu’au pays de la gelée et du pudding, on en connait un rayon en alimentation! D’ailleurs presque tous les soirs, une grande chaîne propose une émission en rapport avec la (mal)bouffe en espérant que cela changera un peu les habitudes alimentaires. Il y a moins d’un an, l’opinion publique avait été terrifiée en découvrant
Wallsend, ce gamin de 8 ans qui pesait 89 kilos… C’est à dire 3 à 4 fois ce qu’il devrait peser normalement! Ce pauvre gamin est devenu bien malgré lui l’emblème ventripotent de l’obésité infantile britannique.
Y a-t-il urgence? Certains le pensent. Prue Leith, présidente de la School Food Trust, insistait récemment dans un journal suisse pour que les cours soient très concrets. «J’ai vu des enfants de 11 ans utiliser un couteau et une fourchette pour la première fois. Il y a un vrai déficit de connaissance de la nourriture dans ce pays.».
Ce projet est une continuité logique du plan d’actions lancée par Jamie Olivier il y a 3 ans.

Rappelez vous, Jamie Oliver, le cuisinier Rock ‘n rock, chef adulé par les jeunes, avait fait sa rentrée des classes.... côté fourneaux en 2005. Son programme ? La diététique contre la malbouffe. Son dernier exploit de l’époque ? Débloquer un budget colossal pour améliorer les menus dans les cantines anglaises et y bannir la « junk food ». Rien que ça. Le pari était osé, mais rien n’était impossible pour mister 100 000 volts.
Il y avait urgence : d’après les derniers chiffres, la Grande-Bretagne n’était pas loin de devenir la nation la plus grasse d’Europe. Les taux d’obésité y sont particulièrement alarmants chez les enfants : les chiffres ont doublé en dix ans, franchissant la barre des 8,5 % pour les enfants de six à quatorze ans et celle des 15% pour les ados de plus de quinze ans. Le jeune chef s’est donc mis en tête de débloquer un maximum de fonds afin de troquer frites et hamburgers contre légumes, fruits et viandes de qualité. Utopique ? Pas pour Jamie. Pour y parvenir, il utilise la meilleure des armes : les caméras. Il frappe à la porte de Channel 4 et leur propose un documentaire. Flairant le bon coup, la chaîne signe illico et lui donne carte blanche. Notre cuistot va sillonner le pays un an durant. Pas une cantine ne lui échappera. Sur place, c’est une immersion totale. Jamie enfile tablier, gants, toque, et investit les cuisines, suit l’élaboration des repas, sert les élèves et va même jusqu’à goûter le tout, attablé avec les enfants. Verdict : infâme...
Diffusé en prime time, « Jamie’s School Dinners » est sans appel. On y voit des élèves avaler goulûment frites et hamburgers. Les menus proposés ne contiennent quasiment pas de légumes et apportent une faible valeur nutritionnelle. La raison de ce désastre? Le manque de moyens donnés aux écoles pour préparer des repas équilibrés. Faute d’équipements, de nombreux établissements sont obligés de sous-traiter l’approvisionnement en déjeuners à des entreprises spécialisées. La plupart des repas servis sont simplement passés au four à microondes. Les parents d’élèves tombent des nues. Jamie enfonce le clou. Quelques jours après la diffusion de son documentaire choc, il remet, en mains propres, au Premier ministre, Tony Blair, une pétition contenant 270000 signatures. Sa requête? Davantage de moyens pour les déjeuners des écoliers.
Ni une ni deux, le gouvernement réagit. Quelques jours seulement après la diffusion de « Jamie’s School Dinners », la ministre de l’Éducation, Ruth Kelly, annonce un investissement de 280 millions de livres soit 411 millions d’euros. Un pas de géant. Concrètement, les cantines scolaires pourront consacrer 50 pence (70 centimes d’euro), au lieu de 37, par repas pour les enfants de primaire. Grâce à l’aide des pouvoirs publics, de nombreux établissements devraient investir dans des équipements modernes. Une victoire à l’époque.

jeudi 24 janvier 2008

Un Saint Valentin chocolaté !




Vous avez le choix entre un joli cœur chocolaté au gingembre frais, très romantique, ou un délicieux chocolat illustré, très sensuel ! A croquer toujours ensemble !

Le cœur croustillant de Pierre Marcolini, grand maître chocolatier belge en vente dès demain 24 janvier 2008.
D’un rouge flamboyant, le cœur croustillant est un instant de gourmandise infinie. Entre deux fines plaques de chocolat blanc, un praliné aux amandes et aux sésames blancs, une ganache au chocolat au lait parfumé aux gingembres frais relevée d’un léger feuilleté de riz soufflé.
www.marcolini.be/accueil.html
89 Rue de Seine, Paris 6ème.

Les mini tablettes de chocolat illustrées du Kama Sutra, qui évoquent à la fois la gourmandise et le plaisir de Marie Bouvero au Lafayette Gourmet : 22 €

mercredi 23 janvier 2008

Pourquoi les français sont moins obèses que les autres ?



Dans la culture française, le repas demeure un rituel de convivialité qui nous protège (un peu) des ravages de la « malbouffe ». C’est l’un des nombreux enseignements de l’enquête de Claude Fischler, sociologue et Estelle Masson, psychologue, menée auprès de 7000 personnes. Ils ont en tiré un ouvrage « Manger ».

"Manger" est un ouvrage collectif dirigé par Claude Fischler [

1] et Estelle Masson, qui résulte d’un projet d’enquête comparative internationale sur les attitudes vis-à-vis de l’alimentation, du corps et de la santé en France, Italie, Suisse, Allemagne, Angleterre et aux Etats-Unis. La préoccupation sous-jacente est bien de faire progresser la compréhension de questions de santé publique en identifiant éventuellement certains facteurs ancrés dans la culture de ces peuples qui pourraient contribuer à rendre compte des différences observées sur le plan de la santé, notamment l’obésité. L’ouvrage, soutenu par l’observatoire OCHA [2] complète la série des ouvrages consacrés au thème de l’alimentation [3] Ce programme de recherche a été réalisé de 2000 à 2002 en trois vagues, qualitatives et quantitatives, et a porté sur un total de 7 000 personnes.

Les premiers chapitres de l’ouvrage, notamment le chapitre II intitulé « Mesurer et comparer » présentent de façon très didactique les enjeux liés à l’analyse sociologique des comportements alimentaires. Focalisons-nous par exemple ici sur ce qui a trait à une approche comparative entre pays. La première étape exploratoire a consisté à constituer sur chacun des terrains des focus groups, qui avaient pour vocation de faire émerger, grâce aux interactions interindividuelles et au travail de groupe, un éventail diversifié et complet de composantes d’attitudes et de représentations, mais aussi de saisir des spécificités nationales. L’analyse des résultats de cette première phase a permis de dégager l’intérêt de certaines thématiques, de préciser les hypothèses et de faire saillir des différences nationales. Or c’est là qu’on on peut situer un enjeu majeur d’une enquête comparative : faut-il traduire le questionnaire d’un terrain à l’autre ? Dans chaque pays, avec chaque groupe de discussion, le chercheur perçoit rapidement une certaine tonalité de discours, un vocabulaire spécifique. Dès la phase exploratoire, une « différence » américaine et une spécificité française se font jour. Chez les Français, ce qui est de prime abord mobilisé, c’est plutôt le registre de la sociabilité et de la commensalité (le partage de la table), tandis que les Américains placent le débat dans le champ de la nutrition. Ces spécificités nationales sont envisagées dans les chapitres III, « Individualisme et convivialité » et IV « Ce que bien manger veut dire : principes d’un pays l’autre » Tout au long de cette première partie rédigée par Fischler et Masson, qui est composée de huit chapitres, les principes de précaution méthodologiques sont exemplifiés pas à pas. On comprend bien le déroulement de l’enquête, la nécessité des trois phases de son déroulement. L’enjeu est de savoir si les différences, les oppositions très marquées et très significatives qui apparaissent entre l’échantillon américain et les autres pays sont de nature exclusivement culturelle ? Sont-elles liées à certaines caractéristiques propres à la culture du pays envisagé ? Ou procèdent-elles de différences chronologiques entre les pays dans le cours de leur développement vers une modernité unique ? En particulier le chapitre VII « Hétéronomie, autonomie, anomie » propose des hypothèses et explique méthodiquement leur pertinence par rapport à des questions soulevées par les résultats exploratoires.

La première partie est très séduisante. La suite de l’ouvrage laissée aux différents chercheurs locaux séduit d’autant plus. L’ouvrage fourmille de pistes de réflexion. Ainsi dans le chapitre I de la seconde partie « Nostalgie et érosion des compétences alimentaires : le vécu des Britanniques » de A Beardsworth, est abordée la notion de compétence alimentaire, à partir du sentiment de son déclin, compétences tant culinaires que conviviales. La réflexivité des sociologues sur leur terrain est toujours présente dans ces chapitres de présentation de données, p 147, l’auteur s’interroge sur le terme de compétence (competence) et sa signification en anglais. Le chapitre III « Manger à l’italienne en Suisse romande » rédigé par L Ossipow, s’attache à la notion de métissage alimentaire. Le chapitre IV « Alimentation et identité nationale : le soi et l’autre en France et aux Etats-Unis », écrit par C Shields-Argelès, part de l’hypothèse que les représentations dominantes du soi national en France et aux Etats-Unis informent les débats collectifs et les stratégies individuelles vis-à-vis de l’alimentation. Ces débats nourrissent l’idée d’un antagonisme indépassable entre une France pays de la haute cuisine et des produits haut de gamme, et les Etats-Unis comme celui de la malbouffe et de l’homogénéisation industrielle, les Français comme de fins gourmets et les Américains comme des inconditionnels du fast-food. Dans ce chapitre, l’idée est soutenue que la nation reste un principe déterminant de l’alimentation. La troisième partie de l’ouvrage s’ouvre à d’autres pays, un chapitre étant consacré au Japon et l’autre au Brésil. Le dernier chapitre est confié à J.-P. Poulain, « Du bon beurre à la nouvelle graisse ». Ce dernier chapitre s’ajoute à l’ouvrage sans grande cohérence, on aurait préféré un chapitre de synthèse, plus conclusif.

L’ouvrage est d’un grand intérêt, à la fois pour ses apports méthodologiques et son analyse réflexive de la méthodologie employée, mais aussi pour ses résultats. La seconde et la troisième partie de l’ouvrage sont très abordables et ludiques.
[

1] Claude Fischler est l’auteur de L’Homnivore publié en 1990
[
2] OCHA pour Observatoire Cniel des Habitudes Alimentaires, on pourra visiter le site www.lemangeur-ocha.com.
[
3] On pourra se référer à ce propos à l’ouvrage paru en 2006 de Faustine Régnier, Anne Lhuissier et Séverine Gojard, Sociologie de l’alimentation, Coll. Repères ou encore à l’ouvrage de J-P Poulain, Sociologies de l’alimentation. Les mangeurs et l’espace social alimentaire, Editions Privat, 2002.

Vous pouvez lire l’interview de Claude Fischler et Estelle Masson sur le site d’OCHA
www.lemangeur-ocha.com/actualites/actualites/134/


lundi 21 janvier 2008

Comment choisir son poisson pour une consommation durable.


Ces derniers trente ans, la demande de produits de la mer a plus que triplé dans le monde. La FAO affirmait en 2003 que 24% des stocks de poissons sont surexploités, 50% sont exploités à leur maximum et seulement 25% de façon durable. Mais alors, peut-on encore consommer du poisson sans se culpabiliser ? Oui, mais à condition de prendre en compte un certain nombre de facteurs lors de nos achats.


Diversifier les achats.
En variant autant que possible les espèces que l’on consomme, on participe à créer un marché pour les poissons les moins demandés. De même, on allège la pression sur les espèces les plus demandées, souvent menacées par la surpêche. Pour les cuisiner, le site de l’office de promotion des produits de la mer propose quantités de recettes.
www.ofimer.fr

Les espèces à privilégier.
Le WWF publie aujourd’hui son « conso-guide pour une consommation responsable des produits de la mer ». Il classe les espèces en trois catégories : à privilégier, à consommer avec modération et à éviter (à télécharger sur
www.wwf.fr). Accusé par certaines organisations du secteur de trop simplifier la donne aux dépens des pêcheurs, le guide est néanmoins un premier outil pour se retrouver dans un océan d’informations.

L’éco-label MSC
Le WWF recommande également d’opter pour les produits de pêche labellisés MSC. Le Marine Stewardship Council est une organisation internationale indépendante qui délivre un écoétiquettage pour les pêcheries durables. Il n’existe pour l’heure pas de pêcherie labellisée MSC en France. Depuis 2000, l’élevage de poissons peut être certifié biologique et porter le label AB.

Respecter les saisons.
Il faut veiller à respecter les périodes de reproduction des poissons. Greenpeace vous propose un calendrier de ces périodes en fonction des espèces dans son guide « Et ta mer, t’y penses ? » disponible en ligne (blog.greenpeace.fr/oceans).

Consommer localement.
Acheter des produits de la mer pêchés localement est un gage de fraîcheur mais assure aussi un transport limité, donc moins d’émissions de CO2. L’indication de l’origine des produits est souvent vague sur les étiquettes mais le poissonnier peut parfois nous en dire plus.

La méthode de pêche.
Les étiquettes donnent aussi des indications sur la méthode de pêche. Le WWF recommande de favoriser lignes et casiers, qui ont un impact moindre sur les autres espèces et sur l’environnement. La pratique du chalutage, qui consiste à traîner un filet qui racle le sol, a causé d’importantes dommages.

L’élevage n’aide pas.
On croit ne pas toucher à la nature en consommant du poisson d’élevage. C’est faux. L’acquaculture est souvent pratiquée de façon industrielle, utilisant anti-biotiques et désinfectants par exemple. A cette pollution s’ajoute le fait que pour produire 1kg de poisson d’élevage, il faut entre 3 et 7 kg de poisson sauvage pour produire les farines qui les nourrissent. On contribue donc à la chute des stocks en mer.

Et les métaux lourds ?

On parle de la concentration de mercure et d’autres métaux lourds dans certains poissons, conséquence de la pollution des océans. C’est surtout dans les grands prédateurs (thon rouge, saumon sauvage) qu’on en trouve car ils sont au bout de la chaîne alimentaire. Le mercure s’accumule et ne s’élimine jamais.

Ecolabel pour les produits de pêche.


Actuellement un seul écolabel pour la pêche est reconnu dans le monde, décernée par l’ONG MSC. Cinq pêcheries françaises ont décidé de postuler en vue de se voir décerner une écocertification : sardine de Bolinche, crustacés de casier, langouste de Corse, coquille Saint Jacques, langoustines du gofle de Gascogne. C’est ce qu’ont annoncé les représentants de la filière pêche qui ont exprimé leurs engagements pour une pêche responsable dans l’Hexagone. Comme annoncé lors du Grenelle de l’environnement, le gouvernement réfléchit à la création d’un « écolabel français » pour promouvoir une « pêche durable ». Une étude de faisabilité est en cours.

dimanche 20 janvier 2008

Le bonheur est dans l’assiette


Dirigée par Chantal Pelletier, les éditions NIL dans sa collection « Exquis d’écrivains » connaît un franc succès. L’idée de départ : publier des textes vantant les mérites de la nourriture. En février 2007, trois ouvrages arrivaient dans les librairies : Voyages en gourmandise de Chantal Pelletier, A ma bouche de Martin Winckler, et Sous les mets les mots de Claude Pujade-Renaud. Deux nouveaux venus arrivent dans la collection : Mes péchés bretons d’Hubert Michel, et Un goût de soleil d’Anne Bragance.

Toute personne qui aime la Bretagne ne pourra se délecter en lisant les textes d’Hubert Michel, auteur notamment de Requiem pour une huître (Le Dilettante). Dans Mes péchés bretons, l’auteur relate avec humour ses mauvais souvenirs de beurre rance, de moutarde posée sur la galette saucisse ou de la jalousie masculine que suscitent ses crêpes. L’écriture d’Anne Bragance, auteur de romans et de livres pour la jeunesse est sensiblement différente. Dans Un goût de soleil, c’est l’amour des bons produits et de la nostalgie de l’enfance qui priment. Lentilles servies avec de la saucisse de Morteau, orange en guise de cadeau pour noël, rouget succulent ou cueillette des cerises, elle invite son lecteur à un voyage culinaire dans le Sud.

Les ouvrages publiés dans la collection « Exquis d’écrivains » n’ont rien de similaire avec des livres de recettes, sauf peut être les effets qu’ils produisent chez le lecteur : mise en appétit et gourmandise. L’aventure se poursuit ce mois ci avec la publication de la Croque buissonnière, de Pierre Pelot. Pourvu que cela ne s’arrête pas.

Quid des viandes Clonées en France ?

Quel sort est réservé aux rares clones produits en France ?

Depuis 1998, l’unité mixte Inra-CNRS-Ecole nationale vétérinaire basée à Jouy en Josas a produit 77 bovins par le clonage d’un noyau de cellule énuclée. Pour l’heure, ces derniers sont traités comme des outils de laboratoire. A défaut de réglementation spécifique (contrairement aux animaux transgéniques), l’Inra s’est imposé une règle de conduite. « Les animaux clonés et leurs descendants sont euthanasiés, et leurs produits détruits à l’issue de leur utilisation à des fins scientifiques et ne passent donc pas dans la chaîne alimentaire » peut-on lire dans une fiche consacrée aux questions soulevées par la consommation des produits issus d’animaux clonés.

mercredi 16 janvier 2008

Personnaliser vos gâteaux avec vos propres photos !


Grâce à MangezMoi.com, l’expression « belle (ou beau) à croquer » prend tout son sens. Le principe est simple : vous envoyez la photo de votre choix à l’équipe du site, elle vous revient sous cinq jours imprimée sur une pâte sucrée à poser directement sur votre gâteau. Voici donc un moyen original de souhaiter un anniversaire avec panache, déclarer sa flamme, ou mettre une pincée d’humour dans ses assiettes à desserts. Mais gare à la gloutonnerie : un mal au cœur est vite arrivé et pourrait brimer les amis que vous venez d’avaler…
Tarif unique : 11,90 € (hors livraison)

www.mangezmoi.com/index.php

Viandes et laits issus d’animaux clonés commercialisés aux USA.

Depuis ce matin, la FDA (l'agence américaine de sécurité alimentaire) a rendu un avis favorable pour la commercialisation et la consommation de produits issus du clonage. Les Européens consommeront-ils aussi dans un avenir plus ou moins proche les viandes et laits issus d’animaux clonés ?
«Il n'y a pas de raison que les animaux clonés et leur descendance présentent de nouveaux risques alimentaires par rapport aux animaux nés selon des procédés conventionnels.» C'est la principale conclusion du rapport préliminaire que l'Efsa (Agence européenne de sécurité des aliments) a rendu public vendredi.
www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753812_home.htm
La viande d'animaux clonés n'est permise actuellement qu’aux Etats Unis. Mais les experts font valoir que, si à l'avenir la consommation d'animaux clonés était autorisée, les bêtes présentant des anomalies dues à cette technique seraient de toute façon exclues de la chaîne alimentaire.
Les malformations et les décès de clones à la naissance voire plus tard sont actuellement encore fréquents, reconnaissent les experts, mais ils estiment que la technique du clonage devrait s'améliorer au cours des prochaines années.
Le clonage consiste à introduire le noyau d'une cellule adulte dans un ovule énucléé. Cette technique a été mise au point par le scientifique écossais Ian Wilmut, et lui a permis de «fabriquer» la célèbre brebis Dolly.
Aujourd'hui encore, la production d'animaux clonés est extrêmement coûteuse et on peut penser que ce ne sont pas les clones qui pourraient un jour être mis sur le marché, mais leur descendance.
Le pré-rapport ne constitue qu'une première réponse aux questions de la Commission européenne sur les risques de la consommation de viande ou de lait produits par des animaux clonés. Le rapport définitif ne devrait être rendu qu'en mai. Dans l'intervalle, l'actuel projet de texte est consultable sur
le site Internet de l'agence
Jusqu'au 25 février, scientifiques, professionnels, industriels ou ONG pourront ainsi étudier ce document et faire part de leurs commentaires. Cette démarche répond à la volonté de transparence et d'ouverture affichée par l'Efsa, dont certains avis sont parfois très critiqués.
L'Efsa n'est pas la première agence à rendre un avis favorable aux productions liées au clonage. En décembre 2006, la FDA (l'agence américaine de sécurité alimentaire) avait déjà affirmé le même principe d'innocuité.
Et vous , quel est votre avis ?

Contrairement à la France où l’évaluation scientifique du risque et sa gestion sont séparées, la DFA a une double casquette. Elle a un fonction d’expertise scientifique, mais aussi un pouvoir réglementaire comme n’importe quelle administration centrale.

La mise sur le marché de produits issus d’animaux clonés ne sera pas effective dans l’immédiat. En effet, le département de l’agriculture (USDA) a demandé un moratoire. Le sous secrétaire à l’agriculture pour le marketing, Bruce Knight a annoncé que le ministère encourageait les entreprises à maintenir leur moratoire volontaires sur la vente des laitages et des viandes d’animaux clonés durant une période de transition pour que le marché s’adapte sans en préciser la durée. Une chose est néanmoins établie : il n’y aura pas d’étiquetage particulier pour ces produits.

Le nombre de sociétés recouvrant au clonage est encore très limité aux Etats-Unis. Les deux principales firmes, Viagen et Trans Ova, ont produit un demi-millier d’animaux clonés, pour la plus grande partie des bovins. Il faudra donc plusieurs années avant que la consommateurs ne puissent trouver et acheter des produits d’animaux clonés dans les supermarchés.

Le clonage, qui consiste à transférer le noyau d’une cellule adulte dans une cellule embryonnaire pour produire une copie reste en effet une technique très coûteuse. Les échecs, les malformations ou décès en cours de gestation sont encore fréquentes.

La décision de la DFA a suscité de nombreuses réserves aux Etats-Unis de la part des élus au Congrès, des producteurs de produits laitiers ou de viandes qui craignent pour leurs exportations, ou des groupes de consommateurs.

dimanche 13 janvier 2008

Le tabac, banni des cafés et restaurants.


Depuis le 1er janvier 2008, l’interdiction de fumer dans les lieux ouverts au public s’applique aussi aux bars, cafés, restaurants, casinos et discothèques… qui bénéficiaient jusqu’alors d’une dérogation (décret n° 2006-1386 du 16 novembre 2006). Il restera possible de fumer uniquement dans des locaux spécialement aménagés, étanches et équipés d’extraction d’air (néanmoins interdit aux moins de 16 ans), ou en terrasse, si elle reste ouverte. En revanche, précise le service d’information mis en place par les pouvoir publics, le tabac est interdit si la terrasse est fermée, y compris de façon temporaire, par des protections amovibles, telles que rideaux transparents souples (www.tabac.gouv.fr et 0825309310).

Si vous désirez profiter de l’occasion pour arrêter de fumer, ci-après, 9 pistes à suivre :
La photo comparative. Un logiciel qui fait réellement sensation : imaginez votre tête à 68 ans, selon que vous ayez arrêté de fumer ou non. Son concepteur explique : "le tabac capte l'oxygène dont les cellules ont besoin pour se regénérer, il vous vieillit prématurément". Le "way2quitstation", utilisé dans un hôpital de l'Illinois, sera bientôt disponible sur le site
www.way2quit.com (en anglais).
Le Champix, un nouveau médicament. Cette nouvelle molécule agit directement sur les récepteurs du cerveau, comme la nicotine et se fixe à sa place. Du coup, elle empêcherait la sensation de manque et éviterait les troubles du sommeil ou l'irritabilité. Passez voir votre médecin pour vérifier les conditions d'usage.
Le coach sur le net. Depuis novembre 2006, les sites
www.tabac.gouv.fr et www.tabac-info-service.fr proposent des coachings gratuits pour arrêter de fumer. Un numéro a été mis en place par le ministère de la Santé et des Solidarités : 08 20 03 33 33.
S'acheter une tirelire chez Conran Shop. On met 5€ dans la tirelire pigeon et on économise (avec les quelques petites amendes de 68€ auxquelles le fumeur s'expose) environ 2000€ par an ! D'où le slogan "Arrêtez maintenant, gagnez huit ans de vie et 16000 € !"
Un tabacologue plus près de chez vous. L'Inpes (institut national des préventions et d'éducation pour la santé) a organisé des manifestations pour faire connaître le rôle du tabacologue : pneumologue, cardiologue ou même généraliste proposent des consultations dans les entreprises. Allez sur leur site pour découvrir une riche information sur le sujet
www.inpes.fr
La fin du "tout ou rien". Arrêter progressivement la cigarette, et non pas d'un seul coup, c'est la nouvelle approche thérapeuthique des tabacologues. Elle s'avérerait plus efficace.
Dîner à la Coupole pour ceux y habitent sur Paris. La célèbre Coupole s'y est mise depuis juillet dernier, sans baisse de fréquentation.
Des Thalassos contre les mégots. Arrêter de fumer en toute beauté, c'est ce que proposent de nombreux centres de thalasso à l'Atlantal d'Angelt, près de Biarritz, ou au Thalasso d'Aix les Bains, tout un programme de suivi diététique, psychologique et de remise en forme pour le prix d'un paquet de cigarette par jour pendant un an
www.allo-thalasso.com
Le régime ad hoc. Ils s'y sont mis à deux, un médecin et un gastronome, pour concocter des recettes anti prise de poids : "Tabac ; arrêter sans grossir" de Ghéorghii Grigorieff et Sébastien Bailly (éditions Eyrolles pratique).

vendredi 11 janvier 2008

4ème journée de dépistage gratuit de l’obésité infantile le 12 janvier 2008.


Le surpoids peut commencer à l’âge de 2 ans, sans que les parents y prennent garde, et s’installe progressivement. Deux tiers des enfants obèses le resteront à l’âge adulte avec des risques de complications cardio-vasculaires, de diabète, sans oublier les difficultés psychologiques et sociales.

Pour cette raison, dans plus de 80 villes françaises, les pédiatres de l’association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) se mobilisent pour dépister gratuitement l’obésité des enfants et de fournir des conseils nutritionnels. Il faut reconnaître que le phénomène prend une ampleur alarmante. Un enfant sur dix souffre de surpoids ou d’obésité en France, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. On en connaît les raisons : si l’hérédité joue un rôle dans la prise du poids, la sédentarité et les habitudes alimentaires restent déterminantes. S’y ajoute le manque d’exercice physique, les études montrant une forte prévalence de l’embonpoint et de l’obésité chez les enfants les plus téléphages.

Pourtant, un suivi régulier de la courbe de corpulence de l’enfant et quelques règles alimentaires préviennent cette pathologie.

Pour plus d’informations
www.afpa.org

Les français boudent la baguette.


Les français ne mangent plus assez de pain, et leur alimentation est trop pauvre en fibres, selon une enquête de l’agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA). La réduction de la consommation de pain, par rapport à l’année dernière est notamment observée chez les adolescents (-11%) et chez les enfants (-6%). En revanche, les adolescents et les adultes mangent plus de fruits, et les enfants, moins de pâtisseries et de viennoiseries. Les chercheurs ont par ailleurs observé une diminution de la consommation de lait et de viande pour toutes les tranches d’âge et une réduction de la consommation de boissons alcoolisées chez les adultes (-27% chez les femmes, -9% chez les hommes). Reste que notre alimentation serait encore trop riche en graisse.