vendredi 7 mars 2014

La santé de Louis XIV : Une alimentation et un régime de vie hors du commun !

Connait-on vraiment le roi Louis XIV sans avoir lu le livre de Stanis Perez, « La santé de Louis XIV » ? La réponse est non, tant ce livre inhabituel, qui nous livre son journal de santé de sa jeune enfance jusqu’à sa vieillesse passée en chaise roulante dans les jardins de Versailles écorne quelque peu l’image d’un roi robuste, véhiculé par les portraits royaux. Les ennuis de santé de Louis XIV, nous en savons tout, grâce au « Journal de santé de Louis XIV » tenu à partir de 1652 par Antoine Vallot, son premier médecin, poursuivi par ses successeurs Daquin et Fagon. Comme dit Saint Beuve à l’époque « On y voit tout, on y sait tout, on y dit tout ; on y assiste aux consultations et à leur résultat ; on y a la formule des purgatifs divers, des pommades, emplâtres, lavements, etc. (...) Oh ! la misère pourtant que d’être ainsi exposé des pieds jusqu'à la tête à la postérité !". Sa première maladie grave remonte à l’âge de 20 ans en 1658 lorsqu’il attrapait sans doute une fièvre typhoïde, où durant quelques jours, on craignait le pire pour la couronne. La liste de ses principales maladies est connue : petite vérole à 9 ans, tumeurs aux seins à 15, blennorragie à 17, dysenterie à 22, rougeole à 24, fistule anale à 47. En 1686, il commençait à perdre ses dents, souffre de coliques néphrétiques, de vers solitaires, d’embarras gastrique et de terribles crises de goutte dues à une nourriture surabondante et riche ! Le chapitre 5 « Une alimentation et un régime de vie hors du commun » parle de cet appétit du roi, à l’origine de ses nombreux maux. . "J'ai vu souvent le roi manger  quatre pleines assiettes de soupes diverses, un faisan entier, une perdrix, une grande assiette de salade, deux grandes tranches de jambon, du mouton au jus et à l'ail, une assiette de pâtisserie, et puis encore du fruit et des oeufs durs", s'étonnait par exemple la princesse Palatine. Elle ignorait que si Louis XIV était un gros mangeur, c'est d'abord parce qu'il était rongé par le ver solitaire ! Le roi de France n’est pas un malade comme les autres, dans la mesure où de sa bonne santé, dépend le sort de l’Etat. Les médecins recherchent en permanence à ménager ce corps, à la fois banal et sacré, entre les banquets gargantuesques et les menus allégés, entre les prouesses physiques et les repos forcés. Déjà à l’époque, la communication sur la santé du Roi était une affaire d’Etat pour préserver son image de grand roi robuste !  Chacune de ses guérisons était fêtée dignement. On note à travers les anecdotes la robustesse du roi devant la souffrance, qui malgré ses multiples maladies meurt à l’âge de 78 ans, ce qui était exceptionnel à l’époque.


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