lundi 28 avril 2014

Le timbre, support de communication pour faire connaître la gastronomie espagnole

Le communiqué de la poste espagnole est clair : depuis les années 1990, la gastronomie espagnole est reconnue comme l’une des meilleures cuisines du monde et entre dans la cour des grands, à l’égal de la gastronomie française. Pour que le monde  entier le sache encore plus, c’est l’un de ses portes drapeaux de cette nouvelle cuisine espagnole, le chef moléculaire Ferran Adria qui a eu l’idée de s’associer avec la poste espagnole pour créer des timbres aux goûts et aux odeurs de la cuisine ibérique.  Deux séries de timbre sont proposés. 
La première série « El secreto de la cocina espagnola, està en la qualidad de sus productos » (le secret de la cuisine espagnole réside dans la qualité de ses produits) met en avant le jambon ibérique, la fleur de mandarine et son fruit. La deuxième série « La gastronomia debe tener su propio sello, y el mio est la innovation » (la gastronomie doit avoir son propre label, et le mien est celui de l’innovation) avec le portrait du chef Ferran Adria met en avant un gaspacho blanc, des amandes, huiles et olives. Chaque pièce de timbre est vendue à 3,15€. Pour cette collection, 300 000 timbres sont mis à la vente. Il vous suffit de lécher ou de sentir le timbre pour « profiter de ces saveurs espagnole ». L’idée n’est pas nouvelle. En 2009, pour fêter les 400 ans de l’arrivée des fèves de cacao dans le port de Bayonne, la poste française avait lancé à l’époque déjà des timbres odorants en forme de carré de chocolat ! Cette technologie française avait nécessité trois mois de recherches. Cocorico !

samedi 26 avril 2014

Le kremowka, la pâtisserie préférée du Pape Jean Paul II

Demain dimanche, Rome va vivre un moment historique avec la canonisation de deux Papes, Jean XXIII et Jean Paul II. Pour le Pape Jean Paul II, cette canonisation neuf ans seulement après sa mort est une exception. 
Lors de ses funérailles le 8 avril 2005, les fidèles brandissaient déjà des banderoles avec le slogan « santo subito » (saint tout de suite) tout en le criant ! Leur vœu sera exaucé demain.  Premier pape d’origine non italienne élu au Saint Siège en 1978, Jean Paul II, d’origine polonaise introduisait la cuisine polonaise au cœur du Vatican. Même si on le connaît peu  gourmand à travers les livres qui lui sont consacrés, on connaît sa madeleine de Proust, le kremowka, un mille-feuille à la polonaise.  C’est lors de la visite qu’il effectuait dans sa maison natale à Wadowice en 1999 qu’il officialisa publiquement son goût pour cette pâtisserie. Le kremowka, c’était la pâtisserie du goûter de sortie de classe avec ses camarades. C’était aussi le souvenir de fin d’études, où il lançait le pari d’en déguster le plus. Pari qu’il perdait bien qu’il en avait consommé 18 ! Si vous décidez vous rendre en pèlerinage dans sa ville natale, lors du « Karol Wojtyla tour », vos pas vous mèneront vers la pâtisserie de son enfance, le Karol Hagenhber, place Jean Paul II n° 15, où vous pourrez déguster à votre tour à cette pâtisserie rebaptisée « kremowka papal ». Il s’agit de deux pâtes de feuilletée croustillante garnie soit d’une crème pâtissière, soit d’une crème fouetté, soit d’une crème au beurre. Le dessus du mille-feuille est saupoudré de sucre glace. La traduction polonaise de kremowka est « gâteau à la crème », connu aussi sous l’appellation de napoleonka, le « gâteau napoléon ». L’histoire raconte que c’est le pâtissier Karol Hagenhuber, qui avait exercé à Vienne,  qui introduisait cette pâte feuilleté à Wadowice.  Depuis quelques jours, ces kremowka sont en vente dans toutes les pâtisseries romaines.

vendredi 25 avril 2014

Menu du dîner d’Etat du président Barak Obama au Palais Impérial de Tokyo, 24 avril 2014

Après son escapade gastronomique d’un dîner de sushis dans le modeste restaurant restaurant 3 étoiles du maître de sushis  Jiro Ono au sous-sol d’une station de métro, en compagnie du premier ministre japonais Shinzo Abe, le président Barak Obama retrouve le faste et le glamour impérial lors d’un dîner d’Etat en son honneur, servi au Palais Impérial de Tokyo, en présence de l’empereur du Japon Akihito et de l’impératrice Michiko. Il débute son toast par un « konbanwa », bonsoir en japonais, avant de remercier le couple impériale de son accueil prestigieux auprès de sa personne et de sa délégation. 
Comme toujours, le président américain personnalise son discours en rappelant que son premier voyage au Japon remonte à l’année de ses 6 ans, en compagnie de sa mère. Il garde encore le souvenir de l’accueil amical et chaleureux des japonais.  Le menu servi durant ce dîner d’Etat est de style occidental. Seul le dessert, une glace évoque l’image du Mont Fuji. Comme tous les dîners d'Etat servi au Japon, c'est la gastronomie française qui est toujours mise à l'honneur. Avant de déguster ce menu, le président américain remercie le couple impérial de sa gracieuse invitation.

jeudi 24 avril 2014

La Vaisselle des chefs à Beaune

Connaissez-vous ces ventes de Vaisselles des chefs ? Je le découvre aussi. Les chefs de restaurant, étoilés ou non, renouvellent souvent leur vaisselle et ustensile de cuisine pour être en accord avec leur nouvelle carte, ou parce qu’ils changent de décor. Au lieu de les stocker dans leurs réserves, ces chefs les mettent en vente, permettant à leurs clients, au grand public, aux antiquaires ou aux passionnés de leur gastronomie, de leur établissement d’acquérir une part de leur histoire, parfois chargé d’émotion. C’est exactement le même principe de vente que lors de la fermeture des grands palaces parisiens avant travaux.
La prochaine vente aura lieu à Beaune le 18 mai 2014, à la Halle de Beaune, juste en face des hospices. Cette année,  la vaisselle proviendra de : William Frachot (Hôtellerie du Chapeau Rouge, Dijon) avec des assiettes de créateurs qui illustrent ce post, Romuald Fassenet (Château du Mont Joly, Sampans), Yohann Chapuis (Greuze, Tournus), Christophe Bocquillon (Le Jardin des Remparts, Beaune), Nunzio Lacono (Da Nunzio, Chalon-sur-Saône), Edouard Mignot (Ed Em, Chassagne-Montrachet), Didier Denis (Hostellerie Bourguignonne, Verdun sur le Doubs), Jérôme Ruget (Chez Jules, Chalon-sur-Saône), David Le Comte et Nicolas Isnard (Auberge de la Charme, Prenois), Jean-Michel Carette (Aux Terrasses, Tournus), Cédric Caillet (Le Bourgogne, Chalon-sur-Saône), Laurent Montgillard (Le Clown Gourmand ,Chalon-sur-Saône), Jean-Philippe Dalmas (L’île Chaumette) et pour la 1ère fois, les assiettes très originales dites "assiettes du Bocuse d’Or" créées pour le concours du Bocuse d’Or.
 Le prix d’entrée est de 3,5€, gratuit pour les enfants. Pour connaître le détail de cette vente et la liste des chefs, cliquez ici.

mercredi 23 avril 2014

Dîner de sushis de Barack Obama et de Shinzo Abe chez Jiro Ono, Tokyo

Pour sa tournée printanière d’Asie 2014, le président Barak Obama vient d’atterrir à Tokyo en début d’après-midi ce mercredi 23 avril 2014. C’est la première visite d’Etat d’un président américain depuis celui du président Bill Clinton en 1996. 
Pour son premier dîner nippon, le président américain Barack Obama, accompagné du premier ministre japonais Shinzo Abe ont dîné en toute simplicité dans le restaurant de sushis, le Sukiyabashi Jiro,  de Jiro Ono小野 二郎, . Nous sommes loin des fastes présidentiels et du protocole habituels. Le restaurant de sushis de ce maître de 88 ans est situé dans une station de métro, au sous-sol  dans un décor spartiate.
Classé trois étoiles au guide Michelin depuis 2008, il faut être patient durant des mois avant d’avoir une place pour déguster à la Rolls Royces des sushis. Ici, nous sommes dans l’expression de l’art « d’un maître vivant », d’un « trésor national » qui continue à acheter les poissons et produits aquatiques les plus qualitatifs au marché de Tsukiji, à découper et à mettre en forme poisson, riz avec des techniques séculaires. Chez maître Jiro Ono , le budget minimum à prévoir est de 211€ pour 20 pièces de sushis. 
Pour découvrir cet art, vous pouvez revoir le film « Jiro Dreams of sushi », un documentaire que lui avait consacré le réalisateur David Gelb en 2011. Demain, le président Barak Obama rencontrera l’empereur Akihito au Palais Impérial. Le dîner d’Etat est prévu aussi pour demain soir. Après Tokyo, Barack Obama se rendra aussi Séoul, Manille et Kuala Lumpur.

Food Film Festival, Amsterdam

Si vous êtes de passage à Amsterdam du 9 au 11 mai 2014, ne ratez sous aucun prétexte le “Food Film Festival”. Ce festival de film alimentaire a été créé par le Youth Food Mouvement. Il s’agit d’un groupe composé de jeunes consommateurs et professionnels de l’alimentation, de chefs, de producteurs, de jardiniers qui désirent porter un autre regard sur l’alimentation, dans le manger bon, sain, équitable. Comme tous les festivals, vous pourrez assister à la projection de courts métrage, dont un film sur nos deux chefs jumeaux les plus célèbres de France « L’universelle des Pourcel Word », de 4 longs métrages (Love and Lemon de Teresa Fabik, The green butcher classic d’Anders Thomas Jensen, The lunchbox de Ritesh Batra, Zone Pro site : the moveable feast de Chen Yu Hsun), de documentaires. Vous pourrez assister aussi aux ateliers gourmands et aux rencontres débats. 
Au restaurant du festival, vous retrouvez le chef hollandais Joris Bijdendijk, qui a participé à l’émission du Top chef en France et qui vient de recevoir sa première étoile Michelin pour son restaurant Bridge à Amsterdam. Pour découvrir le programme détaillé, cliquez ici. Après tout, ce festival vaut un voyage à Amsterdam !

dimanche 20 avril 2014

Rotaract Club Avana, Antananarivo : l’amitié par le service ou comment ses membres améliorent la vie quotidienne des précaires.

En ce weekend Pascal, je désire saluer et rendre hommage à tous les Rotaract Club de Madagascar et du monde entier. Créé en 1968 aux Etats-Unis par le Rotary International, le Rotaract est un club de service qui regroupe des jeunes de 18 à 30 ans, qui mettent gracieusement  leur temps, leur sourire, leur coeur et leur compétence au service des autres. Leur slogan est « L’amitié par le service ». 
Pour avoir suivi les actions du « Rotaract Club Avana » d’Antanarivo dont le président n’est autre que mon neveu Jimmy Lo Line Mei depuis bientôt un an, je constate que les membres de son club se démènent pour la levée des fonds, pour mener des actions qui viennent en aide aux populations nécessiteuses à mieux vivre. Ces actions sont diverses, touchent à la fois l’éducation, la santé (par des campagnes de vaccination), la préservation de leur environnement et l’amélioration de leur conditions de vie. 
Dans un pays comme Madagascar où l’usage du charbon de bois pour faire la cuisine décime des forêts entières, le Rotaract Club Avana avait appris à la population à produire eux même une énergie renouvelable, le bio digester, une vraie alternative au feu de bois et au charbon. 
La dernière action avait eu lieu hier en collaboration avec le club Rotaract Mauricien, le Rotaract Flacq, par la mise à disposition d’un accès à l’eau potable grâce à la réhabilitation d’une pompe à eau et de son assainissement. Cette pompe à eau va changer la vie de 700 villageois qui habitent dans la grande banlieue d’Antananarivo, à proximité du palais royal d’Ambohimanga. 
Ce point d’eau potable évitera aux femmes qui font la cuisine, qui lavent le linge de faire des kilomètres à pied vers des points d’eau naturels pas toujours sains. A Madagascar, ce sont ces actions isolées, portées par des jeunes engagés, qui changent peu à peu la situation des précaires. Chaque collecte réussie, chaque réalisation est une fête. Hier, tous les Rotaract Clubs de la capitale malgache étaient présents pour fêter cet événement. 
Avec les belles photos de groupe de ses membres prises devant les rizières aux couleurs vert tendre, c’est toute la poésie des rizières de l’Imerina, toute autour de la capitale d’Antananarivo qui me reviennent en mémoire. Ces  jeunes pousses de riz sont la promesse d’une belle récolte. Le riz représente l’aliment de base des malgaches. Le club dont mon neveu est président s’appelle Avana. En malgache, cela signifie l’arc en ciel. Dans la tradition malgache, l’arc en ciel annonce le beau temps, le commencement des jours heureux, ce que les membres du club veulent apporter aux personnes auxquelles ils viennent en aide. La diversité des couleurs de l’arc en ciel symbolise aussi la diversité de ces jeunes des Rotaract clubs du monde entier qui oeuvrent vers le même objectif tout en tissant des liens d’amitiés. Si vous désirez soutenir financièrement le Rotaract Club Avana pour ses prochaines actions, cliquez ici pour entrer en contact avec le club.

samedi 19 avril 2014

Les saveurs des « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez

El amor es tan importante como la comida. Pero no alimenta.
(Gabriel García Márquez)
Cent ans de solitude, de Grabriel Garcia Marquez, était l’un des romans préférés de mon adolescence. J’étais à la fois séduit par son histoire, celle de la famille Buendia sur six générations dans le village imaginaire de Macondo, par son style narratif (appelé par les spécialiste le narratif magique), mais aussi par toutes ces saveurs qu’il offrait. Ce village fondé par plusieurs familles était conduit par José Arcadio Buendia et Ursula Iguaran. Etant un couple de cousins, ils avaient eu peur que leurs enfants naissaient avec une queue de cochon à cause de leur parenté ! Ursula était la matriarche de cette famille. Elle vit plus de cent ans et était à la fois l’âme du foyer et de la cuisine. C’est avec son histoire que nous découvrons aussi ce que mangeaient et buvaient les personnages du roman, de la construction du village de Macondo, de l’apogée de son développement social, économique et politique, jusqu’à sa décadence. Lors de leur fuite pour atteindre Macondo, José Arcadio et Ursula survivaient en mangeant de la viande de singe et de la soupe de serpents, des nourritures de nature sauvage, considérées comme impur qui ravageaient leur estomac. Au moment de la création du village, les aliments consommés étaient locaux et provenaient directement de la nature proche. Au fur et à mesure de son développement et de son ouverture vers l’extérieur, les aliments et les recettes  se diversifiaient et s’enrichissaient de produits et de savoir-faire extérieur. Ce qui ne changeait pas, c’était la passion du café noir de tous les Buendia, consommé sans sucre. Au début du roman, c’était la saveur du basilic qui accompagnait les productions du jardin d’Ursula et des viandes issues de son petit élevage : chèvre, porc, poulet. L’odeur de ce basilic s’imprégnait même dans ses vêtements. Leur goût pour le gibier restait intact. Lorsqu’ils tuèrent un cerf, ils avaient rôti une partie et conservaient l’autre partie dans du sel. En tournant les pages du roman, Ursula diversifiait aussi les productions de son jardin avec l’aide de ses trois enfants : la banane, le manioc, l’igname, la courge et l’aubergine faisaient leurs entrées dans les recettes familiales. Dans sa fonction nourricière, Ursula savait aussi guérir avec ses aliments. Pour remédier à la mauvaise habitude de Rebeca de manger de la terre et de la chaux, elle lui préparait une potion de jus d’orange et de rhubarbe. Pour lutter contre la peste de l’insomnie, elle proposait une décoction d’aconit. Cette connaissance de la valeur médicinale des plantes, Ursula l’avait appris de sa mère. C’était aussi une vraie femme d’affaires lorsqu’elle ouvrit son commerce de bonbons en forme d’animaux, dont les bénéfices contribuaient à la construction de leur maison. Au moment de l’apogée du village, Ursula se lançait aussi dans la confection des pâtisseries avec les meringues, les biscuits, les puddings. Pour accompagner des biscuits, elle servait une gelée de goyave, ou de dulce de leche (la confiture de lait). Avec les générations qui suivaient, les arts de la table devenaient plus sophistiqués et devenaient presque un cérémonial, avec sa table nappée, son argenterie. Tous les ingrédients de la Colombie étaient conviés à ces tables gourmandes, cochon de lait rôti, pintade rôti, ragoût de viande, bananes cuisinées comme la banane frite, riz créole, macaroni,  ignames, maïs, autres légumes et fruits exotiques ! Le Rhum macéré dans du réglisse, du vin rouge et blanc servaient d’accord mets et vins. Les personnages buvaient même du Champagne ! Relisez ce romand, er replongez-vous dans ces saveurs de Macondo !


mercredi 16 avril 2014

La Maison du croque-monsieur, Paris : un concept américain !

Le croque-monsieur, ce sandwich chaud composé de pain de mie grillé, de jambon et d’emmental gratiné est bien connu dans nos bistrots parisiens. Certains vont même le napper d’une sauce béchamel pour apporter plus de moelleux. Le premier restaurant qui lui est entièrement dédié, vient d’ouvrir ses portes à Paris dans le quartier de Montparnasse. Ouvert non pas par des français mais par des américains ! La Maison du croque-monsieur débarque de New York avec une touche glamour complètement revue. Vous avez toujours le traditionnel Mr Henry (jambon fromage) proche de la version parisienne, mais aussi 15 autres recettes salées et sucrées comme  le Mr Rupert (saucisse-bacon-oeuf et cheddar), Mr Edouardo (Bresaola, mozzarella fumée, béchamel, huile de truffe) ou le sucré Mr Gonzalo (Banane, nutella et mascarpone). Comme vous pouvez vous y attendre, les noms des recettes portent tous le prénom d’un monsieur ! C’est la tendance du moment. Ce restaurant rejoint la vogue des restaurants entièrement dédiés à un seul produit, proposé à partir de 7€ ! Les végétariens ne sont pas oubliés.
La Maison du Croque-Monsieur, 37 bd du Montparnasse 75006 Paris 

mardi 15 avril 2014

Le livre de cuisine de Jules Gouffé

Jules Gouffé fut le cuisinier de l’Empereur Napoléon III. C’est donc tout naturellement qu’avec la nouvelle édition de son livre, « Le livre de cuisine de Jules Gouffé » aux éditions du Chêne, 8 restaurants emblématiques de Vichy vous proposent de découvrir sa cuisine du lundi 21 au dimanche 27 avril 2014 avec l’opération « Les cuisiniers de l’Empereur ». Jules Gouffé pâtissier de formation avait comme maître Antonin Carême. Il fut appelé l’apôtre de « la cuisine décorative ». 
Son livre s’adresse à la fois aux débutants et aux chefs confirmés, avec 500 recettes, largement illustré par des dessins et des planches. Voici la présentation du livre par l’éditeur :

Le livre de cuisine de Jules Gouffé est l''un des livres les plus prisés de la fin du XIXe siècle. Cet ouvrage, témoin d''une époque fastueuse, traite à la fois de la cuisine bourgeoise et de la grande cuisine. Remarquable par le nombre des recettes et leur détail, ce livre marque un tournant important dans l''évolution de l''art culinaire et fut utilisé par de nombreuses générations. Gouffé avait pour amis tous les gastronomes de son temps. Jules Gouffé a découpé son livre en deux parties, l''une consacrée à La cuisine des ménages qui se veut très simple, sans complications d''aucun genre de manière à mettre les recettes tout à fait à la portée des débutants et des apprentis. Pour l''auteur, la différence fondamentale entre son livre et tous les livres de cuisine précédents, réside dans le fait qu''il s''est attaché à donner les quantités et les durées de cuisson pour chaque recette, afin d''arrêter les approximations souvent à l''origine de mauvais repas. La seconde partie est consacrée à La grande cuisine. L''auteur y présente la cuisine dans tous ses développements et ses perfectionnements. Ce livre de cuisine rassemble, en plus de nombreuses recettes, des indications sur les ustensiles de cuisines utilisés dans la seconde moitié du XIXe siècle. Mais ce qui fait la richesse de ce livre est qu''il n''a jamais été oublié des grands cuisiniers jusqu''à ce jour. Bernard Loiseau (1951-2003), grand cuisinier français qui fit découvrir une nouvelle gastronomie, plus épuré à tous les gourmets autour de sa table à Saulieu, n''a pas manqué de souligner son admiration pour Gouffé.

Les cuisiniers de l’Empereur à Vichy

La fête annuelle consacrée par la ville de Vichy à Napoléon III et au Second Empire aura lieu cette année du 25 au 27 avril 2014. Pour cette 7e édition, vous retrouverez les temps forts qui ont fait le succès de la manifestation les années précédentes : Le très attendu spectacle d'ouverture, à l'Opéra, avec 70 musiciens et chanteurs, est à noter dans les carnets de bal; le 25 avril soir. Tout comme le dîner dansant "A la table de l'Empereur" avec un menu historique le samedi soir et le grand bal pour vivre d’élégants moments, entre airs d’opéra, démonstrations de danse et mets délicats. Le défilé de clôture du dimanche 27 avril avec ses 300 figurants suivi du couple impérial salué par la foule et ses « viva », sera le point d’orgue de ce week-end historique unique, empreint d’élégance et de convivialité.
Cette année, la manifestation revêt d’un éclat particulier.  A l’occasion de la récente réédition du « Livre de cuisine » écrit en 1867 par le célèbre cuisinier de l’Empereur, Jules Gouffé (1807-1877), une des grandes références des fondements de la gastronomie française avec Carême et Escoffier, ses talentueux héritiers revisitent des menus historiques dans 8 restaurants emblématiques de Vichy et ses alentours du lundi 21 au dimanche 27 avril. Auxquels s’associent les deux chefs officiant au dîner impérial. Evénement éphémère donc, à ne pas manquer, rendez-vous gourmands inspirés des plus belles recettes du Second Empire, créées par jules Gouffé, qui mettront en émoi les papilles des épicuriens, gourmets et curieux ! Le menu est à partir de 35€. La liste des restaurants participants sont :
La Brasserie du Casino, Les Caudalies, Le Lutèce, Le Napoléon, Le Pyl-Pyl, La Table d’Antoine, La Table de Marlène et Le Piquenchagne à Saint-Yorre relèvent le défi, tout comme les chefs Gilles Bettiol, membre de l’Association des Toques d’Auvergne et Albert Caille de l’Aletti Palace pour le dîner historique dansant du 26 avril 2014.
Pour plus d’information et pour réserver dans les restaurants, cliquez ici.

samedi 12 avril 2014

Œuf supramat de Pierre Hermé, d’après l’œuvre de Beat Zoderer

Pour Pâques 2014, Pierre Hermé rend hommage à l’artiste suisse Beat Zoderer en s’inspirant de son œuvre pour nous offrir un magnifique œuf de Pâques : des bandes de chocolats multicolores s’entrelacent par-dessus d’une coque d’œuf en chocolat noir, pure origine Brésil, aux notes d’agrumes, de fruits rouges et d’épices. Cette création restitue la simplicité fascinante des sculptures de Beat Zoderer, la technicité et l’exercice de style exceptionnel de Pierre Hermé. Cet œuf supramat est en édition très limitée, que 15 pièces de 875g à 210€. Pour plus d’information, cliquez ici.

jeudi 10 avril 2014

Le petit bol Ming le plus cher du monde : 26 millions d’euros !

C’est lors d’une vente aux enchères à la maison Sotheby’s à Hong Kong que s’est vendu mardi le petit bol le plus cher du monde. Mise à prix à 15 millions d’euros, le bol a atteint la somme de 26 millions d’euros. Il s’agit d’une pièce très rare, à motif polychrome sur fond blanc fabriqué sous l’ère Chenghua (1465-1487). Ses motifs représentent un coq rouge, une poule et des poussins picorant dans un jardin planté de lys jaune et de roses rouge. Ces volailles et ces fleurs véhiculent un message de bonheur, de richesse à travers les générations.  L’heureux propriétaire de cette pièce historique est le milliardaire et collectionneur shanghaïen Liu Yiqian. Dire qu’il avait commencé sa vie comme chauffeur avant de basculer dans le monde de la finance. Il a fait fortune en spéculant à la jeune bourse de Shanghai dans les années 1990. Avec sa femme Wang Wei, ils ont ouvert un musée privé à Shanghai, le Long Musuem où ils exposent leur collection unique d’art chinois ancien et contemporain. Ils consacrent leur fortune à alimenter leur musée. Ce bol au coq représente l’acmé du raffinement dans la porcelaine Ming. Moins de 20 pièces existeraient dans le monde, dont quatre dans les collections privées. Ce type de bols était réservé aux empereurs et à la grande aristocratie chinoise. Boire dans ce bol doit être un moment unique !

mercredi 9 avril 2014

Oeuf bleu porcelaine signé Lenôtre

Cet œuf de Pâques « Œuf bleu porcelaine » est une œuvre d’art, qui me fait penser au bleu et blanc des faïences de Delft et des décors de la porcelaine chinoise. Cet œuf bleu porcelaine, si délicat, est signé par le chef de la création Lenôtre Guy Krenzer avec ses chefs chocolatiers. Il est composé d’un cru noir de Tanzanie à 75% de cacao. Il pèse 220g, au prix de  58€  et est disponible en édition limitée dans les boutiques Lenôtre depuis le début du mois.

L’italiano in cucina, à l’institut culturel italien de Paris

L’italiano in cucina, c’est comment apprendre la cuisine italienne avec un grand chef tout en pratiquant la langue italienne. Ainsi, une fois par mois, l’institut culturel italien de Paris nous convie à un atelier cuisine-dégustation avec  les plus célèbres chefs étoilés de la Péninsule. Ces cours privilégiés de 12 personnes de 3 heures s’adressent à un public choisi, qui comprend l’italien, et qui désire vivre une expérience inédite dans les cuisines neuves de l’institut. Les chefs partageront leurs secrets de préparation. C’est une occasion privilégiée de pouvoir observer de près le travail de ces grands chefs, écouter leurs explications et leur poser des questions directement un verre à la main. Voici les prochains rendez-vous.
Le 15 avril, c’est Heinz Beck, chef de La Pergola à Rome, 3 étoiles au Michelin.
Le 14 mai, c’est Moreno Cedroni, chef de la Madonnina del Pescatore à Senigalla, l’une des meilleures tables marines de l’Europe, 2 étoiles au Michelin
Le 8 juillet, c’est Massimo Bottura, star mondial de l’Ostéria francescana.
Istituto Italiano di Cultura - Hôtel de Galliffet 
73, rue de Grenelle - 75007 Paris 
Renseignements et inscriptions : Secrétariat des cours 01 44 39 49 24

Le tarif est de 100€ la session.

dimanche 6 avril 2014

Offrez-vous un voyage immobile et gastronomique, à bord de l’Orient Express à l’Institut du Monde Arabe, Paris

L’orient Express dans toute sa splendeur d’autrefois vient de faire halte sur le parvis de l’institut du monde arabe (IMA) à l’occasion d’une grande exposition « Il était une fois l’orient Express », consacré à ce train mythique, à cet icône de l’Art Déco, qui a fait le ravissement de générations de voyageurs, ouvrant à ceux-ci les portes de l’Orient. Jacques Lang, président de l’IMA, a imaginé une exposition immersive. Les visiteurs commencent leur parcours sur un quai de gare reconstitué le long du train, avant de monter dans les trois voitures wagons, les parcourir avec l’impression que le temps s’est figé dans le luxé feutré. 
Depuis le 4 avril jusqu’au 31 août 2014, vous pourrez visiter cette exposition et dîner à bord du wagon restaurant avec une carte signée par le chef Yannick Alléno.  Seuls deux services avec 40 couverts sont prévus chaque soir. Le menu proposé jusqu’au 19 avril est le suivant
Consommé de homard, homard royal et petits pois
Soufflé de parmesan, petits légumes à l’italienne
Fricassé de poularde de Bresse, morilles, riz grillé en feuille romaine
Palets chocolatés à l’huile d’argan, glace loukoum et eau de rose
Pour les tarifs, le menu Anatolie, avec la mise en bouche, entrée, plat, dessert et ½ bouteille d’eau minérale est proposé à 120€ par personne, le menu flèche d’or proposé à 160vous propose en plus un accord mets vins avec trois appellations et le café.

Pour plus d’information, préparer votre visite et réserver votre dîner, cliquez ici.

Le lièvre de Pâques de Sébastien Gaudard

Avec son lièvre de Pâques, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, d’origine lorraine ne cesse de nous plonger dans les traditions de sa région. Après le lamala ou petit agneau de Pâques , il nous rappelle que le lièvre joue aussi un rôle dans cette fête pascale. C’est lui qui revient la veille de la fête pour cacher les œufs colorés dans le jardin. Ce lièvre symbolise l’abondance, la fertilité, le renouveau comme le printemps.  
Vous pouvez également craquer pour sa création d’œuf en chocolat, en forme de voiture, qui transporte des petits poussins

jeudi 3 avril 2014

"French is in the air", la nouvelle signature d’Air France

« French is in the air », est le nouveau slogan de la compagnie Air France. De quoi vous faire oublier « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre ». Cette nouvelle campagne, signée par l’agence BETC met en valeur à travers des visuels pimpantes, humoristiques et décalés les valeurs positives associés à la France : l’art de vivre, un certain esprit français, les marques de luxe ou les chefs étoilés qui ont le vent en poupe dans et hors des frontières de l’hexagone. Les visuels jouent sur les clichés de la France, en mêlant à la fois le passé et le présent. 
L’avion A380 est comparé au Roi soleil Louis XIV et à la majesté de ses jardins à Versailles, 
le nouveau siège business est comparé à une nouvelle révolution française, 
quand à la nouvelle suite première, c’est le luxe et le raffinement du boudoir de la reine Marie Antoinette qui est suggérée ! La tour Eiffel, le Moulin Rouge, les grands chefs donnent l’impression au client d’Air France de goûter à cette France rêvée le temps d’un voyage !
En espérant juste que la qualité des repas, certes, excellent en class Elite, le soit aussi en classe économique !

mercredi 2 avril 2014

Macarons aux 8 trésors chinois de Pierre Hermé

Pour sa collection d’été, Pierre Hermé nous propose un macaron aux saveurs chinoises, inspirées des huit ingrédients trésors de la Chine traditionnelle entre graine de lotus 莲子, datte rouge 红枣, Wolfberry (baie de goji) , bouton de roses 玫瑰花, peau d’orange séchée 陈皮, longane séché 龙眼干, chrysanthèmeet osmanthus . Pour les découvrir, cliquez ici.

Tables des riches, tables du peuple de Sandrine Krikorian

Après nous avoir convié à la table royale avec son livre « Les Rois à Table », Sandrine Krikorian, docteur en histoire de l’art, passionnée par les arts de la table nous plonge avec son dernier livre « Tables des riches, tables du peuple » dans la gastronomie et les traditions culinaires en Provence du moyen âge à nos jours.  Un livre riche et passionnant, qui me donne envie de prendre le premier TGV pour la Provence ! Voici la présentation du livre aux éditions Géné Provence :
La gastronomie provençale. Trois petits mots qui éveillent en nous toutes sortes de sensations et qui aiguisent tous nos sens. A ces mots une farandole de plats danse devant nos yeux. Entendez la bouillabaisse frémir ! Evoquez l’aïoli ! Respirez l’odeur des oreillettes !
Mais la cuisine provençale, est-ce uniquement cela ? Bien sûr que non ! On pourrait sans doute dire : il y a aussi les treize desserts ! Certes, certes… Mais pas seulement…
Cette gastronomie provençale, ou plutôt ces gastronomies provençales – car il y en a plusieurs – se sont faites au travers de l’Histoire, la grande comme la petite ; et le patrimoine culturel et touristique de Provence possède quelques musées et/ou monuments qui en sont de merveilleux témoignages.
Certains sont anciens, comme le château de Tarascon construit au Moyen Âge et qui doit sa renommée au « Bon Roi René ». D’autres sont relativement récents, comme le musée du terroir marseillais de Château-Gombert, ou plus encore, comme le musée des Arts décoratifs, de la faïence et de la mode, sis au Château Borély et le musée Grobet-Labadié pour la ville de Marseille ou encore le Museon Arlaten.
Un voyage dans les gastronomies provençales au fil des siècles qui ravira les amoureux de la Provence d’hier comme ceux de la bonne chère d’antan.

Pour découvrir la table des matières du livre, cliquez ici.

L’œuf jouet de François Perret, Shangri La Hotel Paris

Voici un œuf de Pâques à la fois ludique, esthétique, coloré et gourmand signé par le chef pâtissier François Perret du Shangri La Hôtel Paris. On peut donc à la fois jouer et déguster cet « œuf jouet » aux arômes fleuris et épicés, composé d’anneaux multicolores à forte teneur de cacao. Cette création nous plonge dans l’univers de l’enfance, avec le plaisir de défaire les anneaux, les empiler, les construire et les déconstruire. Le chef pâtissier s’est inspiré d’un jouet de son enfance, de ses émotions. Il a lui-même conçu les moules de sa création ! Son « œuf jouet » de 350 grammes en chocolat noir Carupano 70% est proposé en édition limitée du 13 au 21 avril 2014 en vente à emporter au prix de 68€. La base est garnie de fritures en chocolat !

mardi 1 avril 2014

Où déguster les recettes de tofu (fromage de soja) présentées dans l’émission « A bon entendeur » sur « le tofu et soja » à Paris?

Après avoir vu l’émission de la télévision suisse « A bon entendeur » consacrée aux « Tofu et Soja » à laquelle j’ai participé, vous êtes nombreux à m’écrire pour savoir où vous pourrez déguster les quatre recettes à base de tofu que j’ai présenté et commenté dans l’émission. Il s’agit du restaurant « Le Président » à Belleville, 124 rue du faubourg du temple, Paris 11ème
Vous y accédez au restaurant au premier étage par un escalier majestueux. Vous trouverez dans la carte actuelle 5 recettes à base de tofu.
Tofu à la vapeur, 清蒸豆腐qingzheng doufu. Le pavé de soja ferme est juste coupé en tranche, avec une farce de crevettes, caressé par la chaleur de la vapeur, puis service avec de la sauce de soja, d’huile de sésame et de fines herbes. Je l’ai rebaptisé tofu du Dragon et Phénix.
Tofu frit au sel et poivre, 椒盐炸豆腐jiao yan doufu. Il s’agit d’un pavé de soja ferme, coupé en tranches, puis frits. Les morceaux de tofu d’une couleur jaune avec un cœur fondant et une peau croustillante sont juste assaisonnés de sel et de poivre. Cette recette de « sel et de poivre » est appliquée aussi aux crustacés frits. Lorsque ce plat est servi au nouvel an, avec le tofu taillé en lingot d’or, sa couleur or et sa forme véhicule un souhait de prospérité.
Tofu à la sauce rouge, 红烧豆腐hongshao doufu. La sauce hong shao est un classique de la cuisine chinoise (appliquée aussi aux viandes) qui fait référence à une mijotée à base de sauce de soja, de cinq épices, de gingembre et de sucre.
Luohan tofu , 羅漢煲luohanbao. Il s’agit d’un plat mijoté de vermicelle de mungo, de champignons parfumés, de légumes verts, de tofu frits dans un bouillon de légume…. Tous les ingrédients symbolisent un souhait d’immortalité, de longévité, de printemps éternel. L’appellation luohan fait référence aux arhats qui désignent ceux qui ont réussi à atteindre le dernier échelon de la sagesse dans le bouddhisme. Vous avez la recette détaillée sur le site de l’émission, avec les bonus.
Tofu de la dame au visage grêlé, 麻婆豆mapodoufu. Il s’agit d’une recette Sichuanaise où les dés de tofu fermes sont assaisonnés avec la pâte de soja fermentée piquante, additionnés de poivre de Sichuan. C’est une recette ma la, aux saveurs anesthésiant, engourdissant et pimentée. La recette peut contenir ou non de la viande.
Pour le petit déjeuner avec la fleur de tofu et le lait de soja, l’adresse toujours à Belleville est le restaurant « Best tofu » aux 9 boulevards de la Villette, Paris 10 ème.

La fleur de soja, doufu hua豆腐花. Un flan de soja soyeux, consommé sucré ou salé. La texture est comme une caresse en bouche.

Le lait de soja, doujian豆浆, est un lait issu des graines de soja.

Vous pouvez vous initier à la cuisine au tofu avec mon livre « Le tofu, dix façons de le préparer » aux éditions de l’Epure que vous pouvez trouver dans toutes les bonnes librairies.

Pour revoir l’émission en intégralité et profitez des bonus, cliquez ici.