samedi 13 juin 2009

Pique nique royal


Pour fêter royalement le solstice d’été, le 21 juin, le château de Vaux-Le-Vicomte vous propose de vivre les fastes du temps de Fouquet sous la forme d’un pique nique sur les pelouses dessinés par André Le Nôtre. C’est le seul moment de l’année où vous serez autorisé à fouler cette œuvre botanique, à déjeuner à l’ombre d’un buis, sur la terrasse de Diane ou le long du grand canal. Beaucoup portera les costumes grands siècles. Une fois comblé de nourritures terrestres, vous pourrez vous consacrer aux joutes poétiques, aux pièces de théâtre, à l’escrime artistique, à la danse baroque et aux concerts. Vous êtes à la Cour, profitez-en !

Vous ferez une économie de 6€ si vous visitez le château en costume d’époque, soit 10€ au lieu de 16€. On vous offrira aussi une coupe de champagne. Si vous n’avez pas eu le temps de préparer votre pique nique, vous trouverez des pique-niques en vente sur place !
www.vaux-le-vicomte.com

Vaux Le Vicomte est connue par la tragique histoire de Nicolas Fouquet, le puissant surintendant général des Finances du royaume de France, qui avait invité en ce mercredi du 17 août 1661 toute la Cour, en donnant une fête en l’honneur du Roi Louis XIV. Cette fête est restée célèbre dans l'histoire de France par la jalousie et la méfiance qu'elle suscita auprès du jeune roi Louis XIV alors âge de 23 ans. Nicolas Fouquet (46 ans) étalait sa munificence à l'occasion d'une fête somptueuse organisée par son talentueux maître d'hôtel
Vatel.
Le roi lui-même a l'humeur maussade en se rendant à l'invitation de son très riche et très puissant ministre. Depuis la mort de
Mazarin, quelques mois plus tôt, il a pris le parti de diriger en personne le gouvernement et attend de tous ses ministres et conseillers qu'ils lui soient loyaux. Ce n'est pas précisément le cas de Fouquet, qui abuse de sa position d'héritier présomptif de Mazarin et continue de s'enrichir en cachette du souverain.
L'invitation à Vaux apparaît dans ce contexte comme d'une extrême maladresse...
Le décorateur du surintendant, Le Brun, fait les honneurs du château. Il montre les allégories, écureuils et soleil, qui désignent le surintendant lui-même, que tout le monde ici appelle «Monseigneur». Le roi apprécie comme on l'imagine cet étalage d'orgueil.
Ensuite, les invités sont répartis dans différentes pièces du château pour consommer un ambigu. Le terme désigne un buffet sur lequel sont présentés simultanément tous les plats, du salé au sucré. Toute la cour est servie dans de très luxueux couverts en vermeil (un luxe inaccessible au roi lui-même !).
Après la collation, les «deux Baptiste»
Molière et Lully donnent dans les jardins une comédie-ballet, la première du genre, Les Fâcheux. Pendant les intermèdes, des elfes sortent de derrière les ifs et servent gâteries et diamants aux dames.
En retournant vers le château, le roi et la cour sont éblouis par un feu d'artifice au-dessus de l'édifice. Une loterie aurait eu lieu ensuite avec distribution de diamants et d'armes, selon une source incertaine.
L'historien François Bluche indique même qu'il aurait songé à faire arrêter sur le champ le surintendant mais en aurait été dissuadé par la Reine mère, qui ne voulait pas enfreindre les règles de l'hospitalité. Où que soit la vérité, il est vraisemblable que l'étalage de luxe auquel a assisté Louis XIV a renforcé sa détermination d’abattre son trop puissant intendant.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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