dimanche 21 avril 2024

Saveurs des peintres impressionnistes au restaurant du musée d’Orsay de Paris, en Île de France et Normandie


Pour célébrer les 150 ans de l’impressionnisme, le chef Yann Landureau du restaurant du musée d’Orsay propose des créations culinaires en clin d’œil à l’exposition actuelle « Paris 1874, inventer l’impressionnisme », avec plus de 130 ouvres exposées ! 



Ces saveurs impressionnistes sont servies dans le cadre grandiose de la salle de restaurant très lumineuse, avec d’imposantes baies vitrées, des dorures, des magnifiques lustres de cristal et des plafonds peints par Gabriel Ferrier et Benjamin Constant.   


Y aura-t-il à la carte le pâté en croûte du « Déjeuner sur l’herbe » de Claude Monet dans un décor bucolique au milieu des fruits du vin ; 



des fruits de mer normand comme la « Nature morte à la raie, tourteaux et homard » d’Eugène Bourdin ? 



Une chose est sûre, l’image de la fille à « La Balançoire » d’Auguste Renoir est représentée sur le dessus de la pâtisserie Opéra ! Parce que les impressionnistes s’inspiraient des lumières, des paysages, de leur cadre de vie entre l’Ile de France et la Normandie, ces deux régions célèbrent aussi ce 150ème anniversaire chacun à leur manière. 


L’Île de France propose l’opération « Les papilles impressionnistes » du 1er au 30 juin 2024 avec des restaurants franciliens qui proposent une carte inspirée des peintres impressionnistes. 


Une escapade au restaurant Maison Fournaise à Chatou s’impose, là où Pierre Auguste Renoir peint son fameux « Le déjeuner des canotiers » sur la terrasse ! 


La région Normande propose « 150 saveurs de Normandie impressionniste », un parcours culinaire unique dans toute la Normandie sous les pas des impressionnistes.


Avec ces deux régions,revivez les instants de bonheur qui ont inspiré les peintres impressionnistes !

Brillat-Savarin, le gastronome transcendant de Jean Robert Pitte


Si le Brillat-Savarin évoque pour vous que le délicieux fromage à pâte molle fleurie triple crème, ou l’irrésistible pâtisserie d’une pâte à baba, imbibé d’un sirop de kirsch et coiffée d’une houppette de crème chantilly, sachez qu’il s’agit d’abord d’un éminent gastronome, qui a laissé une œuvre importante « La physiologie du goût », considérée comme l’un des textes fondateurs de la gastronomie française. Le livre fut publié en 1825, deux mois avant sa mort à compte d’auteur. Dans son livre « Brillat-Savarin, le gastronome transcendant » aux éditions Taillandier, Jean Robert Pitte lui consacre une biographie passionnante, avec pleins d’anecdote au destin de ce personnage hors norme, à a fois homme politique, magistrat et gourmet ! Ci-après la présentation du livre par la maison d’édition.

« Si la gourmandise est vieille comme le monde, la gastronomie telle que nous la connaissons est un art de vivre qu’il est difficile de faire remonter au-delà du siècle des Lumières. Elle a eu ses inventeurs, ses théoriciens, ses propagateurs et dans cette grande conquête de l’humanité, c’est Jean Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826) qui a, de loin, joué le premier rôle.

Magistrat issu d’une longue lignée de juristes de Belley (Ain), député, conseiller à la Cour de cassation, poète et essayiste, polyglotte, musicien talentueux, ami fidèle et délicat, il fut un gourmet aux connaissances encyclopédiques et aux curiosités toujours renouvelées, sans cesse désireux d’aller au-delà des habitudes et des conventions, exigeant comme on ne l’avait jamais été avant lui sur la qualité et la fraîcheur des aliments, sur l’assemblage des saveurs, sur l’accord mets-vins, sur l’équilibre des repas et mille choses encore. La publication de sa célébrissime Physiologie du goût juste au moment de sa mort est venue à point pour accompagner un mouvement en cours depuis la Révolution : la bonne chère n’était plus l’apanage de la noblesse, la bourgeoisie désormais aux manettes voulait aussi s’emparer de ce signe extérieur de prestige. Brillat-Savarin, éducateur du goût, est le père de la grande cuisine qui s’est développée en France (et ensuite dans le monde entier) au XIXe siècle. »

samedi 20 avril 2024

Festival des mets et des mots, Cité internationale de langue française, Villers-Cotterêts


Ce premier « Festival des mets et des mots »  ce weekend à la cité internationale de langue française à Villers-Cotterêts celèbre les liens de la francophonie et des cultures culinaires du monde. Parrainé par le chef étoilé du « Grand restaurant » à Paris Jean François Piège, il propose conférences, salon du livre gourmand, tables rondes, rencontres des auteurs, démonstrations de cuisine de chef, ateliers de cuisine pour enfants, marché de producteurs et dégustations gourmandes. Le programme détaillé se trouve ici.

Histoires des couverts de Pascal Reigniez


Pascal Reigniez a été chercheur associé au CNRS et a enseigné l’anthropologie des techniques à l’université de Paris. Il s’intéresse aux outils comme intermédiaires entre les individus et leur environnement au sens large, et aux techniques préindustrielles. Avec « Histoires des couverts », il nous propose une livre passionnant sur l’histoire des couverts, avec les trois ustensiles la cuillère, le couteau et la fourchette encore en usage de nos jours. L’archéologie et les collections muséographiques permettent d’en retracer la lente évolution, que présente cet ouvrage.

lundi 15 avril 2024

Ogata Paris : la quintessence de l’art de vivre à la japonaise.


Situé dans un hôtel particulier du XVIIème siècle dans le Marais, Ogata est l’unique adresse du designer restaurateur Shinichiro Ogata




L’entrée est décorée d’une fontaine à eau comme il existe dans les sanctuaires Shinto pour se purifier. Avec son immense vestibule et une hauteur de sous-pafond vertigineuse, vous voilà dans un univers complètement zen, chic, entre pierres historiques et bois aux lignes épurés. Sur trois niveaux, Ogata vous offre un voyage immersif dans l’art de vivre à la japonaise, entre maison de thé, restaurant, artisanat. 




Connaissant le lieu, j’étais venu pour me poser pour un thé, et savourer des wagashi. La maison de thé met en avant une pâtisserie traditionnelle japonaise par jour et un thé. 





Vous pouvez choisir aussi dans le comptoir pâtisserie, avec un assortiment qui donne envie entre mochi, hitokuchigashi, dorayaki. Il y a aussi des pâtisseries d’inspiration française comme les sablés au sarrasin, les cakes. 





Fait rare à Paris, le thé est torréfié sur place avec un choix cornélien. Même si vous avez la possibilité de humer toutes les variétés de thé, le mieux est de demander conseil à la vendeuse. S’il y a un seul thé à acheter, elle me recommande le n°5, le genmaicha, un thé avec avec du riz complet, une saveur complètement nippone ! 





La boutique propose une sélection des objets du quotidien réalisés par les meilleurs artisans, avec des lignes épurées, des formes raffinées même pour la vaisselle à usage unique ! 



Si vous souhaitez vivre pleinement l’art de vivre à la japonaise et éveiller vos cinq sens, profitez sur place d’une vraie cérénomie du thé ou d’un repas authentique qui réflète le passage des saison ! Même si les prix sont élevés, c’est toujours plus économique que de s’y rendre au pays du soleil levant !


 

 

Bistrot instinct Paris

 


Situé juste à moins de 5 minutes à pied du très touristique marché des enfants rouges, le bistrot instinct tenu par le chef Maximillian Wollek propose une cuisine du marché, avec des grands classiques modernisées de la cuisine française dans un esprit bistronomique. 



L’affiliation au collègue culinaire de France est affichée près du menu du jour à l’extérieur. 





Dans ce bistrot de poche, vous y voyez la cuisine dès l’entrée du restaurant. Installé à l’étage (salle 2, table 15), j’avais une vue plongeante sur le plan de travail du cuisinier, et pouvait suivre le dressage de mon entrée et de mon dessert ! 




Pour l’entrée, nous avons choisi l’un des plats signatures du chef, « l’œuf parfait, artichaut, endive, câpres, basilic, sarrasin ». L’œuf parfait, cuit à 63,5°C comme le précise le serveur, était déposé sur une purée d’artichaut, avec trois lamelles d’artichaut crues, huile de basilic, tuiles de sarrasins croquants et de l’endive rouge en décor. 



L’association est agréable, réveillée par la pointe d’acidité des câpres. La saveur de l’artichaut était discrète. Pour le plat, nous avons opté pour « l’échine de porc croustillant, jus de caramel thai, purée de pomme de terre aux herbes, trévise ». 



La promesse de la croustillante n’était pas dans l’assiette. Je m’attendais  à cette texture apportée par une préparation type panure. L’échine de porc était cuite en basse température, puis colorée que sur une face avant le dressage. La trévisse était servie en salade, et braisée avec de la sauce de soja. Le jus était sucré acidulé. Pour le dessert, notre choix a ciblé « fraise, rhubarbe, poivre long, crème à l’amaretto, amande ».



 La rhubarbe était travaillée en purée, et confit au sucre. La crème à l’amaretto est faite sur une base de crème diplomate. Des petites tuiles d’amandes brisées et caramélisées apportent le croquant dans le dessert. Nous avons accompagné notre déjeuner de Crozes Hermitage 2022. Le bistrot s’était rempli rapidement avec une majorité de touriste au déjeuner du samedi. Le service est aux petits soins.